📣 INTERPELLONS LES DÉPUTÉ·ES : POUR UN MORATOIRE SUR LES MÉGA-BASSINES
La mobilisation contre les méga-bassines, ces retenues d’eau artificielles accaparant une ressource vitale au profit d’une minorité d’exploitations agricoles, ne faiblit pas ! Aujourd’hui, un moratoire sur ces projets destructeurs est plus que jamais nécessaire pour protéger nos ressources en eau, préserver la biodiversité et garantir une agriculture paysanne juste et durable.
👉 Un vote parlementaire est en préparation : des député·e·s portent une proposition de moratoire sur les bassines qui a été adoptée en commission parlementaire le 6 mai dernier.
Mais pour qu’elle ait une chance d’aboutir, il faut que les élu·e·s s’engagent massivement et la votent définitivement à l’Assemblée nationale. Ce vote est prévu à partir du 26 mai prochain.
C’est pourquoi nous avons besoin de vous !
📩 ENCORE 5 JOURS POUR INTERPELLER LES DÉPUTÉ·ES !
Toutes les infos sont à retrouver sur 👉 https://www.bassinesnonmerci.fr/non-classe/2025/05/13/interpellons-les-depute·es-pour-un-moratoire-sur-les-mega-bassines/
✊ AGISSONS ENSEMBLE POUR UN MORATOIRE SUR LES MÉGA-BASSINES !
INTERPELLEZ VOTRE DÉPUTÉ·E – AGISSEZ DÈS AUJOURD’HUI
Contactez votre député·e ici :
https://www2.assemblee-nationale.fr/deputes/liste/alphabetique
ou https://www2.assemblee-nationale.fr/recherche-localisee/formulaire
Modèle de message à envoyer :
Madame / Monsieur la/le Député·e,
En tant que citoyen·ne, je vous demande de voter la proposition de loi instaurant un moratoire sur les méga-bassines. Ces ouvrages aggravent la crise de l’eau, bénéficient à une minorité d‘exploitations agricoles, détruisent les milieux naturels et ne garantissent pas une gestion équilibrée de la ressource en eau.
Ces projets posent des problèmes environnementaux, sociaux et économiques majeurs, et ne sont pas une solution au dérèglement climatique, ni à une transition vers une agriculture paysanne durable contribuant à notre souveraineté alimentaire.
L’eau est un commun. Elle doit être protégée, partagée, et gérée durablement, et ne peut être accaparée par une minorité. Les politiques publiques doivent accompagner la transition vers l’agro-écologie et soutenir des solutions durables, équitables et fondées sur la nature.
Merci de vous engager à voter pour le moratoire à venir. Respectueusement,
[Votre nom – Code postal]
Pourquoi est-il important de se mobiliser ?
Les méga-bassines : une fausse solution qui aggrave la crise de l’eau
- Les bassines sont des ouvrages écologiquement absurdes
- Ces cratères plastifiés de 8 à 15 hectares, remplis en pompant l’eau des nappes phréatiques en hiver, bouleversent le cycle naturel de l’eau et artificialisent les sols.
- L’eau est stockée à ciel ouvert, exposée à l’évaporation, à la prolifération de bactéries
- Les bassines ont un impact négatif sur les milieux aquatiques, en réduisant le débit des rivières et mettant en danger la biodiversité. Par exemple, dans le Marais poitevin, lors du remplissage de la 1ère bassine à Mauzé-sur-le-Mignon, le Mignon était à sec, illustrant une irresponsabilité écologique manifeste !
- Un modèle agricole dépassé qui s’accapare l’eau et les terres
- Seules 5 % des exploitations agricoles bénéficient de ces ouvrages, au détriment de tous les autres usagers et de l’intérêt général.
- Les bassines nourrissent un modèle agro-industriel intensif, majoritairement au service de la monoculture de maïs et destiné à l’exportation, qui ne permet pas notre souveraineté alimentaire
- Elles soutiennent un usage massif d’intrants chimiques, avec des conséquences dramatiques sur les sols, l’eau, la biodiversité, le vivant.
- Un financement public sans conditions
- Leurs coûts, pourtant colossaux (75 millions d’euros pour les 16 bassines de la Sèvre niortaise du marais poitevin), sont financés par de l’argent public à 70% dont 50% par l’Agence de l’eau censée garantir une gestion équilibrée et durable. Cet argent devrait servir à accompagner le changement de pratiques agro-écologiques et restaurer les milieux naturels.
- Sur le projet des Deux-Sèvres dans le Marais poitevin, le comité scientifique et technique (CST), via Vincent Bretagnolle (écologue au CNRS de Chizé), a dressé un constat accablant : aucune réduction significative de l’usage des pesticides ni d’évolution vers une agriculture plus vertueuse. “Il est incompréhensible qu’on dépense la totalité de l’argent public pour les bassines, alors qu’il faudrait le mettre en priorité ailleurs, par exemple dans des solutions fondées sur la nature.” Source
Un risque aggravé par le changement climatique
- Les scientifiques (Florence Habets, Magali Reghezza, Christian Amblard,…) dénoncent une mal-adaptation : ces projets ne sont ni durables ni résilients.
Le BRGM a lui-même reconnu en février 2023 que ses modèles de simulation ne prennent pas en compte le dérèglement climatique actuel.
Les bassines ne pourraient pas être remplies certaines années, les seuils de remplissage sont sous-évalués, et elles aggravent le stress hydrique par évaporation.
Rien n’a été respecté dans les engagements initiaux
- Le protocole d’accord des Deux-Sèvres, qui conditionnait les aides publiques à une transition agroécologique, n’a pas été appliqué :
- Aucun plan de réduction des volumes d’eau sur l’année
- Pas de partage équitable de la ressource entre agriculteurs
- Pas de schéma de biodiversité
- Aucune sortie des pesticides
- Départs massifs des associations environnementales engagées (DSNE, Fédération de pêche, GODS, CCRET)
- Dénonciation officielle par le CST
Des alternatives concrètes et durables existent
Des solutions efficaces sont connues et doivent être soutenues par les politiques publiques :
- Transition agro-écologique : diversification des cultures, prairies, haies, sortie des pesticides, sol vivant, mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC)…
- Restaurer les milieux pour stocker l’eau dans les sols : sanctuarisation des ripisylves et zones humides, reméandrage des cours d’eau, arrêt de l’artificialisation des sols.
- Accompagner les agriculteur-rices vers des pratiques agro-écologiques, économes en eau, compatibles avec les enjeux climatiques permettant de sécuriser les revenus des producteur-rices et de garantir une alimentation saine et locale.
QUELLES CONSÉQUENCES SI LE MORATOIRE ÉTAIT VOTÉ ?
- Les autorisations de construction et d’exploitation de méga-bassines délivrées dans les dix années précédant l’adoption de ce moratoire seraient suspendues pendant 10 ans !
- Aucune méga-bassine ne pourrait alors être construite pendant ces 10 ans (à savoir les 12 restantes de la Sèvre niortaise, les 30 du Clain, les 21 de la Boutonne, les 2 du Puy de Dôme, les 8 du Berry,…)
- L’usage des bassines existantes réservés au bio, partage équitable de l’eau, étude hydrologique obligatoire tenant compte du changement climatique
- Interdiction de financer les méga-bassines avec de l’argent public
L’eau est un commun. Les bassines en sont la privatisation.
Ensemble, enterrons les bassines et exigeons une gestion juste, partagée, durable et démocratique de L’EAU.