Communiqué de presse
Participation du 27ème BCA à la nuit du bien commun
« Vivre libre ou mourir »
Telle est la devise du 27ème Bataillon de Chasseurs Alpin. Bien connu pour ses faits d’armes dans la résistance contre l’occupant nazi en organisant et encadrant entre 1942 et 1944 de nombreux maquis de Haute-Savoie, le 27ème BCA est aussi celui qui a permis de constituer l’ossature du bataillon des Glières avec à sa tête Tom Morel, figure emblématique en Haute-Savoie de la luttepour les libertés et d’où sera issue sa devise « Vivre libre ou mourir ».
Riche de ce passé, comment est-il possible de voir la participation de la fanfare du 27ème BCA à la nuit du bien commun mardi 24 juin, évènement orchestré par l’extrême droite ?
Dans un contexte où le fascisme est aux portes du pouvoir en France, où partout dans le monde cette idéologie mortifère gangrène tous les continents, la participation de l’armée à de tels évènements vient donner une légitimité supplémentaire à l’extrême droite. Il en est de même pour la récupération d’images de pompiers et de policiers par Bruno Retailleau pour sa campagne « La France des honnêtes gens » ! C’est un signal politique très alarmant envoyé à la population et un tapis rouge pour les mouvements fascistes du pays.
Enfin, tous les corps de l’armée sont tenus paraît-il par un devoir de réserve et de neutralité vis-à-vis des partis et idéologies politiques. Comment aurait réagi le ministère des armées si la fanfare du 27ème BCA avait pris part aux manifestations contre la réforme des retraites aux côtés des organisations syndicales ?
La séparation des pouvoirs garantit l’Etat de droit. A travers ce genre d’action c’est bien ce dernier qui est remis en cause. Une habitude malheureuse et antirépublicaine des ministres actuels qui a tendance à se multiplier ces dernières semaines.
Bien heureusement, la fanfare a rebroussé chemin mais par ce communiqué nous souhaitions alerter sur l’instabilité que peut entraîner dans notre pays ces messages ambigus s'ils se répétaient et nous exigeons de Sébastien Lecornu, ministre des armées, une réponse à la hauteur de cette faute.